Lieutenant Colonel Watin

Charles Watin nait le 14/06/1861 à Paris, son livret militaire à son entrée à l' Ecole Spéciale Militaire le décrit comme brun, visage ovale, et d' une taille de 1,65m. Il se marie à Paris 16e le 24/11/1907, sa fille Jacqueline nait le 04/12/1908. Il meurt à la tête de ses hommes à la bataille de Flirey-Bernecourt le 21/10/1914.

La carrière militaire :

Ecole Spéciale Militaire le 26/10/1882

Sous-Lieutenant affecté au 67e R.I. le 1/12/1884

Lieutenant le 13/07/1888

Affecté au 54e R.I. puis 24e B.C.P. le 04/01/1889

Capitaine affecté au 19e B.C.P. le 24/12/1894

Professeur adjoint à l' Ecole Spéciale Militaire le 12/09/1899

Passe au 119e R.I. le 25/09/1900

Chef de Bataillon le 24/12/1907

Lieutenant Colonel affecté au 32e R.I. le 23/06/1914

Prend le commandement du 232e R.I. le 02/08/1914.

Décorations et citations :

Chevalier de la Légion d' Honneur le 10/07/1907.

Citation posthume du 28/10/1914 : " A brillament conduit son régiment à l' attaque des positions allemandes qui lui avaient été assignées comme objectif. A déterminé l' attaque à la baionnette vers les tranchées ennemies par l' entrée en ligne de 2 compagnies de réserve qu' il conduisit lui même avec un superbe mépris du danger, et il a été tué au moment ou il entamait celle ci pour faire brêche dans la ligne ennemie"

Les derniers instants à la tête du Régiment :

Le 18 octobre, le Général d'armée trouve que l'inertie commence à envahir la gauche de la première armée. Les 275e RI et 35e RIC conduisent alors une petite attaque sur Richecourt. Une opération plus importante est en préparation par la 73e DI contre l'est du bois de Mortmare. L'attaque est fixée au 21, elle sera appuyée par une du 339e en avant du bois de Remières et une de la brigade mixte (232e et 277e) sur le bois de la Sonnard (FC de Saint-Baussant).
Le feu de l'artillerie française débute à 4 heures sur le bois de Mortmare. 3 bataillons de la 73e DI passent à l'attaque.
Gal Dubail : "Cette attaque est bien préparée par l'artillerie mais l'infanterie est ensuite mal accompagnée par cette arme (l'économie des munitions imposée par le haut commandement en est la cause primordiale et le brouillard vient ensuite). Les 3 bataillons sont bientôt arrêtés à la lisière même du bois de Mortmare, par les feux et les défenses accessoires que les tirs n'ont pu détruire. Les bataillons se creusent des tranchées et l'attaque va être reprise.
A gauche, la brigade Toutebatte a été arrêtée dans les mêmes conditions; mais plus à gauche encore, la 64e DI a pris pied au nord du bois de Remières dans les premières tranchées allemandes. C'est tout le gain de la matinée et c'est maigre." (Gal Dubail, journal de campagne, t1, p.191.).

La journée du 21/10/1914 sera pour le 232, une première grosse saignée sur laquelle nous reviendrons plus en détail ultérieurement. Voici les circonstances de la mort de Charles Watin par le JMO :

Le Lieutenant Colonel Watin repose à la Nécropole Nationale Montauville-Le Pétant, tombe n°1824

Sources : Dossier individuel SHD; JMO 232e RI; Merci à Frédéric que j' ai intégralement cité pour la mise en perspective de la bataille de Flirey et à Joel pour la photo de la sépulture.